Cava Grande

Aujourd’hui c’est LA journée rando du séjour. Nous visons Cava Grande, un canyon verdoyant dont nous avons entendu parlé à plusieurs reprises. Il y a des lacs naturels formés par la rivière et dont les eaux sont transparentes. Ce sera top, forcément.

Nicolas refuse que nous prenions un pic nic car il ne souhaite pas y rester jusqu’à midi, pour éviter le plein cagnard. Nous partons donc de bonne heure et nous arrivons à l’entrée principale de Cava Grande, celle qui mène le plus directement aux trois beaux lacs, vers 9 heures. La barrière est fermée, on nous avait prévenu : il suffit de passer par dessus, le chemin est tout à fait praticable, nombre de touristes font comme ça depuis la fermeture officielle du passage il y a un an. Sauf que… il y a un garde. Ca on ne le savait pas ! Et aussi un chien de garde d’ailleurs. Bon il est plutôt stoïque. Le garde nous indique qu’il est interdit de descendre pour cause de risques d’éboulement suite à un ancien incendie. De toute façon, même si le chemin était ouvert, il s’agit d’une réserve naturelle et les chiens n’y ont donc pas accès. Il nous indique un endroit à 5 km, faisant partie du canyon… Mouais… C’est une base de loisir nautique aménagée. Rien qui ressemble de près ou de loin à ces petits lacs sauvages.

Nous reprenons la route et explorons les environs jusqu’à ce que l’on trouve un autre point d’entrée, un peu plus en amont de Cava Grande. Nous sommes invités à nous garer dans un champ pour 3 euros la journée. Nous y sommes les premiers. Le propriétaire nous indique par où passer pour éviter que les gardes forestiers ne repèrent le chien, non sans nous rappeler que si on se fait prendre, il ne nous a rien dit.

Nous entamons une ballade des plus sympatiques dans le canyon, sans croiser personne dans un premier temps.

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Nous arrivons finalement à quelques bassins d’eau fraiche, très fraiche. Petite pose. Nicolas se baigne et entraîne Indiana. Je me rafraichis les jambes quelques instants.

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Les touristes affluent de plus en plus, ils ont pu passer par le chemin court eux, celui qui passe devant les gardes forestiers.

Nous décidons de reprendre la route, car nous ne perdons pas de vue notre objectif : atteindre les 3 beaux lacs en aval. Le sentier remonte à flanc de montagne, plutôt abrupte. Nous trouvons une bifurcation “fermée” au moyen d’une simple corde avec un panneau triangulaire “Attention chute de pierres”. Personne en vue. Nous nous engageons sur ce sentier. Nous savons qu’il se rend au 3 lacs et que nous serons à un moment ou un autre visibles de la cabane du garde en haut du canyon. Mais pas tout de suite. Le chemin est évidemment bien moins entretenu, mais nous ne croisons plus personne et la vue est imprenable.

Ah si, nous avons croisée une chèvre blessée. La patte en sang, os apparent. La pauvre. Elle a du tomber du haut du canyon. Elle a eu du bol de tomber sur la corniche.

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Il est midi, la faim commence à se faire sentir. Nous ne sommes toujours pas arrivés aux lacs et on sait qu’il faudra faire le chemin de retour… au moins il y a quelques nuages, nous ne souffrons pas trop de la chaleur.

Nous arrivons finalement tout en bas. Enfin !

Pile au moment où un orage éclate ! On n’aurait voulu le faire, on n’aurait pas réussi.

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On s’abrite comme on peut sous un arbrisseau, seul refuge possible autour de nous et nous attendons assis en boule pour protéger nos affaires (papiers, appareil photo,…) de la pluie.

Nous sommes au raz de l’eau, l’orage ne passe pas. Cela fait presque une heure et demi que nous sommes blottis les uns contre les autres à patienter. A greloter maintenant.

Le retour par flanc de canyon est devenu trop dangereux pour être envisagé, nous remontons par le chemin officiel. Celui qui est gardé. Entre temps il s’est transformé en torrent. Nous pataugeons sous une pluie diluvienne, en plein vent, et même sous la grêle à un moment.

Arrivés en haut nous escaladons le portillon. Le garde n’est plus là. Un souci de moins. Par contre il y a deux chiens de garde désormais. Dont un vraiment peu accueillant qui nous grogne dessus. On file sans demander notre reste, il nous suit peu de temps. Le deuxième chien lui par contre, plutôt sympa, nous escorte jusqu’à notre voiture, sous la pluie, à plus de 3 km de là. Impossible de le renvoyer chez lui. Nicolas le surnomme Stupido.

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La pluie s’arrête pendant notre ballade sur la route. Nous croisons 2 camions avec de gros tuyaux, comme pour pomper l’eau lors des innondations. L’orage a du faire des ravages quelque part.

Ah ben oui, précisément là où nous étions garés !! Le champ est innondé, bon nombre de voitures sont embourbées. Nous allons devoir pousser. Finalement c’est un professionnel qui sortira la voiture de ce bourbier, non sans dégueulasser l’intérieur (l’extérieur aussi bien sûr, mais c’était inévitable). Nicolas se retrouvera couvert de boue.

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Nous repartons. Il est 17h passée et nous n’avons toujours pas mangé. Direction le casse-dalle !

See you soon ! Bisous

Marion

Marion