Ça fait maintenant deux semaines que nous sommes dans une ferme laitière. Il ne s’agit pas de n’importe quel lait, c’est du lait de chèvre, comme dans Kaamelott. Les animaux sont en semi liberté, c’est à dire qu’ils passent les nuits dans leur étable et que le reste du temps ils sont libre d’aller se nourir dans les prairies des alentours.
De là où nous travaillons, le panorama est très beau. On peut voir et accèder à l’océan, au bout du terrain nous avons des falaises. Les habitants de l’île vivent principalement de l’élevage et du tourisme.
En quelques semaines on a vu énormément de choses de passer. On a vu naitre plein de chèvres. On a pris soin des mamans et des bébés. On a trait à la main. On a traité des chèvres malades. On a eu des urgences. On a même enterré (litéralement) une des mamans qui a eu des complications lors de son accouchement.
Notre boulot ne se limitant pas aux chèvres, on a aussi des tâches de maintenance de la ferme : peinture, fumier, préparation de bois, nettoyage, rangement, etc. Des touristes passent régulièrement et on leur vend des glaces et du fromage, parfois on leur fait voir les chèvres et leurs bébés. On a aussi eu la chance de faire du fromage et de la crème glacée.
Le rythme était très intense les premiers jours, quand on est arrivés, les chèvres ont décidé de toutes accoucher dans les trois jours. Lorsqu’un bébé arrive il a besoin de surveillance, il faut s’assurer que les mamans aient bien à manger, qu’elles n’aient pas froid, qu’elles nourrissent correctement leurs bébés, etc. Parfois une maman n’acceptent pas tout de suite son bébé et l’empêche de se nourrir. Dans ce genre de cas, on essaye de rassurer la maman et de la forcer à laisser son petit se nourrir. Pour beaucoup de bébés, ce n’est pas évident les premiers jours. Ils n’arrivent pas à attraper le sein de leur mère, et ne se nourrissent donc pas… À ce moment là on l’aide et on le guide, en lui mettant carrément la tétine de sa maman dans la bouche. Bref, tout ça quand on a une dizaine de bébé ça prend un temps fou et ça fini tard.
Après cette phase, le rythme est devenu plus tranquille. Il restait la routine du matin : nourrir les chats, préparer la traite, traire les chèvres et nettoyer derrière elles. Marion fera un article à ce sujet, accompagné d’une vidéo, dans un prochain billet.
Dans tout ça, on sort finalement assez peu se promener. Déjà car on est limité à l’île et ensuite car il faut rentrer les chèvres en fin d’après midi. Donc entre la fin de la traite puis le repas et le moment ou il faut rentrer les bestioles on a quelques heures de libres. On choisit souvent de se reposer mais ils nous arrive de sortir nous balader assez régulièrement. Lorsque c’est le cas, on prends évidement avec nous Indiana et Izzy (le chien guide de notre hôte).
Le reste du temps, Indiana reste malheureusement à la maison. Ed ne veut pas que les chiens fassent peur aux chèvres. Vu le nombre de tiques qu’on retire des chèvres, c’est aussi bien comme ça… C’est arrivé une ou deux fois qu’Indiana se retrouve au contact des chèvres et c’est vrai que ça les stresse. Toutefois, lorsque c’est le moment de les faire rentrer, c’est très très efficace ! Parfois les chèvres ne veulent pas rentrer tout de suite et rester brouter à droite à gauche sur le chemin du retour. Si elles voient un chien qui s’approche, elles ne réfléchissent pas : elles rentrent.