La Codosera

Nous sommes chez notre second hôte depuis maintenant plus d’une semaine. Nous sommes arrivés en avance, le dimanche soir. Javier nous a accueilli à La Codosera puis conduit jusqu’au « camp » où se trouvait les autres volontaires.

Nous avons découvert notre nouveau lieu de vie, pour les prochaines semaines, de nuit. Marion en reparlera peut être dans un autre article mais le confort est à son minimum. Le travail nous occupe de 9h à 14h en semaine. Le temps de faire à manger, de manger et de faire la vaisselle, il est rapidement 16h. À 16h, on est fourbus, on ne sort quasiment pas.

Javier, travaille en même temps que nous le matin. Il vend ses productions et ceux d’autres agriculteurs sur le marché de Badajoz les mercredis après-midi.

Les premiers jours de travail ont été dûrs à cause du temps qui n’est pas celui de Marbella. Il fait gris, humide et froid. Le travail me paraissait physique sur le moment et difficile à tenir sur tout le séjour. Après une semaine, en fait ça va. Pour la première semaine, Marion et moi avons principalement préparé des « lits permanents » pour les cultures à venir. Ça veut dire beaucoup d’allers et venues en poussant de lourdes brouettes de feuilles, fumier, écorces, etc.

Pour la petite histoire, le père de Javier a des moutons, moutons qui sont gardés par Bobby, un Mâtin Espagnol, qui est plein de puces. Du coup, nous avons vérifié une partie de notre proverbe : en voyageant on récolte au moins les puces.

Tout ça ne semble pas très fun me direz-vous. En fait, cette première semaine a été très agréable grâce à l’ambiance sur le camp. Nous sommes les aînés de 4 autres volontaires :un Anglais, un Finlandais et un couple d’Allemands. La vie en communauté, avec des inconnus, dans un espace assez réduit et dans un confort inhabituel ça change. Les autres volontaires sont très sympa. Hugo est là depuis 6 mois et nous sert un peu de référence à tous je pense.

Il faut collecter du bois de chauffage, faire du feu, récupérer l’eau potable dans une source des environs, gérer notre eau usée, composter nos déchêts, s’occuper d’entretenir les toilettes sêches, faire la lessive à la main, ouvrir et fermer les enclos de poules et des canards, etc. En fait, cette semaine, il y avait tellement de choses à découvrir que j’ai eu l’impression de ne pas m’arrêter.

Les soirées se passent en général autour du poële à jouer aux cartes autours de grignotages variés. Les tâches ménagères comme la vaisselle ou la préparation des repas s’organisent de manière très naturelle. Tout le monde est là pour aider, quand on demande à quelqu’un de s’occuper de quelque chose, c’est toujours très bien accueilli.

Tout ça permet de se confronter aux autres, de remettre en questions nos habitudes et probablement d’en apprendre un peu plus sur soi. On en profite pour découvrir de nouvelles recettes de cuisine, se doucher en 5 minutes, ce genre de choses…

Ce week-end nous sommes aller faire de la photo avec Javier en même temps qu’une promenade en forêt. Depuis le vendredi, le beau temps était revenu. Le lendemain, nous somme allés voir un couple d’anciens volontaires qui font du house-sitting au Portugal. Nous étions avec Javier ainsi que sa fille et sa nièce. Quand je dis nous, Marion, Indiana et moi, accompagnés d’autres volontaires.

Un bilan très positif pour cette première semaine. La deuxième s’annonce également très bien mais ce sera pour un prochain article.

Nicolas