Bourlinguer en Berlingo

Depuis notre départ Mercredi de Marbella, nous dormons dans notre voiture, rebaptisée pour l’occasion “le Bourlingo”. Cela fait donc 4 nuits que nous dormons dans les rues espagnoles. Nous avons ainsi testé Cordoue, un petit bled dans la montagne près de Cordoue, Séville et un bled sur le chemin de notre prochain hôte.

Les nuits sont fraiches mais les rideaux que nous avons fabriqués sont efficaces quand ils sont bien posés. Nous prenons nos marques petit à petit. L’installation nous prend un temps fou chaque soir. Il nous faut déjà environ une heure pour trouver le lieu où nous allons nous installer. Pas trop isolé, pas trop glauque, pas trop passant, pas trop éclairé, un peu éclairé quand même,… Nous serons sûrement moins regardant lorsque nous serons des coutûmiers des nuits nomades. Ensuite le montage du lit est assez long également même si nous progressons. Nous manquons encore d’organisation et de coordination. Il faut déplacer les affaires dans la voiture un certain nombre de fois quand on a un ludospace et non pas un van. Les propriétaires de fourgons sont bien chanceux sur ce point. Mais j’imagine que nous sommes plus passe-partout et que nous consommons moins de carburant. Et nous pouvons aussi prendre des passager en covoiturage ! On ne peut pas tout avoir.

Généralement, quand on a trouvé le lieu on commence par monter le sommier en métal et par dérouler le tapis de lattes que nous fixons avec deux sangles. Puis on y installe les matelas autogonflants (dans lesquels nous soufflons un peu quand même) et on déplie nos duvets que nous jumelons. On sort les oreillers et on prépare le sac de rideaux afin qu’il soit accessible au moment de se coucher. On ne peut pas anticiper la pose des rideaux car il est nécessaire de rester à l’intérieur une fois qu’ils sont mis en place. Etant donné le nombre de manipulations en terme de siège et de bagages que cela demande, nous avons déjà passé une heure à préparer la voiture (soit une demi-heure de moins que lors de notre première installation).

Une fois que nous avons terminé tout ça, on se fait un petit pique nique. Nous avons une petite glacière avec du beurre et du pain : le minimum vital !! ^^ Nous avons aussi des fruits, et généralement un avocat, du jambon ou du fromage pour mettre sur le pain.

Une fois le repas terminé, il est temps de rentrer se coucher, on se faufile donc entre le matelas et le plafond de la voiture, en laissant les chaussures sous le lit, à l’enplacement des sièges lorsqu’ils ne sont pas repliés. Ensuite c’est un drôle de ballet pour placer les rideaux occultants aux fenêtres avec des aimants néodyme. Faire tomber un aimant est un drame que l’on cherche à éviter chaque soir. Enfin, nous nous contorsionnons pour nous changer. On enfile nos vêtements chauds de nuit (type collants de randonnée, sous-pull) et on se glisse dans le duvet. Nous n’oublions pas de laisser les fenêtres entrouvertes pour que de l’air chargé d’oxygène (et d’air frais) entre dans la voiture. Il parait que certains sont morts pour ne pas avoir ouvert leurs fenêtres… Et effectivement, quand on ne les ouvre pas suffisamment vite on suffoque un peu. Il ne faut pas oublier que nous sommes 3 dans un petit espace, avec Indiana. Ce serait vraiment bête !!

Et ensuite : Dodo time !!

On peut lire un peu avant mais en général on s’abstient. Un petit tour sur internet avec le téléphone pour checker les mails, what’sapp et compagnie et puis il n’y a plus personne. Et nous dormons bien !

Le lendemain il faut tout faire en sens inverse, et en plus éponger la condensation sur toutes les vitres pour que la voiture ne devienne pas trop humide.

Pour le moment nous avons eu de la chance car il a fait beau toutes les nuits que nous avons passées à l’extérieur. Ce sera probablement moins facile de monter et démonter le lit sous la pluie. Mais pour le moment la question ne se pose pas. Ce soir nous dormons dans la ferme où nous allons travailler les trois prochaines semaines, donc peu importe les prévisions météo qui prévoient de la flotte.

Hasta luego !

Marion